INSERTIONS D'HIER DU NOUVEAU-BRUNSWICK

Saint-Basile (Nouveau-Brunswick)
1873-2013


En octobre 1873, sept Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal arrivent à Saint-Basile. Elles viennent remplacer les Sœurs de la Charité de Saint-Jean, N.-B., qui ont dirigé l’Académie de Madawaska de 1857 à 1873. Des Hospitalières deviennent des enseignantes, mais elles ont bien l’intention d’ouvrir aussi un hôpital.

Développement parallèle de deux grandes œuvres (1873-1936)
Les sœurs sont à peine installées dans l’ex-Académie de Madawaska que les malades accourent pour recevoir des remèdes et des soins. Dès le 5 novembre 1873, un premier patient est hospitalisé dans une chambre du premier couvent. Pour répondre aux demandes insistantes de la population, les Hospitalières de Saint-Joseph ouvrent, en janvier 1874, l’école et le pensionnat pour les filles. Cinq ans plus tard, les élèves externes sont admis gratuitement.

Les soins hospitaliers s’améliorent aussi; un bienfaiteur offre le bois nécessaire à l’agrandissement de la bâtisse primitive et, en 1881, la région du Madawaska est dotée d’un hôpital de 14 lits. En 1885, l’Académie devient une école publique pour les externes ainsi que pour les pensionnaires et les orphelins. Ainsi débutent simultanément, les deux œuvres principales des RHSJ à Saint-Basile.

Cependant, on manque d’espace pour loger convenablement tout ce monde. La dynamique supérieure, sœur Maillet (Alphonsine Ranger) et ses sœurs s’avisent d’ouvrir une briqueterie sur le terrain. En 1885 et 1915, les briques sorties de cette usine entreront dans les murs d’un bel édifice dit "l’orphelinat", d’un monastère et de la chapelle. En 1902, un pensionnat-orphelinat pour les garçons est construit en bois.

En 1915, la première aile de briques (orphelinat) devient un hôpital d’une capacité de 60 lits; les 57 sœurs de la communauté entrent dans leur monastère situé en arrière de la chapelle. Les classes, les pensionnats-orphelinats des filles occupent l’ancienne aile en bois; quelques chambres y sont réservées pour des personnes-âgées retirées au “couvent”. A la suite de l’incendie du vieux couvent de bois en 1935, une autre construction s’impose; dès l’automne 1936, les élèves, les “rentiers” et des prêtres entrent dans un édifice moderne.

Adaptation de l’Hôtel-Dieu à une société nouvelle (1946-1983)
La transformation de la société des années d’après-guerre apporte de grands changements au “couvent” de Saint-Basile, tant à l’hôpital qu’à l’Académie.

L’hôpital: Foyer pour personnes âgées (1946-1976) et résidence pour personnes retraitées (1976-)
En 1946, les malades hospitalisés à l’Hôtel-Dieu de Saint-Basile sont transportés dans un hôpital tout neuf que les RHSJ ont fait construire à Edmundston. Le vieil Hôtel-Dieu est rénové pour accueillir des personnes âgées ayant besoin de soins spéciaux. Cette vocation de l’Hôtel-Dieu durera jusqu’en 1976, ces grands malades seront transférés au sanatorium Saint-Joseph tout près. Des appartements pour personnes désireuses de vivre leur retraite à l’ombre du “clocher d’argent” sont alors aménagés.

Le sanatorium Saint-Joseph (1946-1972)
En 1946, les malades atteints de la tuberculose entrent dans un édifice tout neuf que sœur Lucie Morneault, supérieure, et les RHSJ de l’Hôtel-Dieu ont fait construire sur un terrain avoisinant. Des sœurs y forment un groupe communautaire dans une partie du dernier étage. En 1968, elles déménagent à la résidence Jeanne-Mance, de l’autre côté de la rue Principale. Plus de 2700 personnes seront soignées au sanatorium jusqu’en 1972, année de sa fermeture. Le ministère de la Santé s’engage à y faire les rénovations nécessaires pour convertir l’édifice en foyer de soin. Mais pour mener les travaux à terme, la Congrégation devra éventuellement y investir de fortes sommes.

L’Académie : Fermeture des pensionnats, orphelinats, école (1947-1983)
En 1947, les pères Eudistes ouvrent un collège à Edmundston, le pensionnat/orphelinat des garçons à l’Hôtel-Dieu n’est plus nécessaire et ferme la même année. D’autres changements marquent le vieux couvent. En 1963, une trentaine de sœurs enseignantes forment une groupe communautaire distinct qui déménagera en 1967 dans l’historique “maison blanche” rénovée, nommée résidence Maillet, en souvenir de la célèbre mère Maillet; de plus, l’académie de l’Hôtel-Dieu devient l’Académie Maillet.

Collège Maillet (1949-1980)
Sous la direction de sœur Rhéa Larose, le collège Maillet ouvre en 1949 dans les locaux de l’Hôtel-Dieu laissés vacants par la fermeture du pensionnat des garçons. Le développement des programmes et l’accroissement du nombre d’étudiantes nécessitent bientôt des locaux plus vastes et plus fonctionnels. À l’automne 1963, collégiennes, religieuses, normaliennes ou jeunes en formation, entrent dans un bel édifice neuf dit le "scolasticat" construit à l’arrière de l’Hôtel-Dieu. Or en juin 1972, le collège Maillet est fusionné avec le collège Saint-Louis d’Edmundston; seules les étudiants en secrétariat médical et juridique ont leurs cours au pavillon Maillet qui, jusqu’en 1980, garde sa vocation de centre culturel et est le siège de la Troupe folklorique de Madawaska. En 1982, l’édifice est cédé au ministère de l’Éducation et l’année, suivante, l’école élémentaire de l’Hôtel-Dieu y est transféré.

En 1970 les classes du secondaire sont transférées à l’École régionale et le pensionnat des filles ferme l’année suivante. L’Académie renommée "école élémentaire Maillet" déménage en 1983 dans le collège Maillet devenu vacant. Les classes de la vieille académie de l’Hôtel-Dieu deviennent des appartements pour résidants à la retraite. En 1998, cette œuvre est incorporée sous les noms de "Les Œuvres de l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph Inc".
La maternelle, organisée et dirigée par une religieuse, ferme ses portes en 2007 après plusieurs années de service très appréciée par les parents de la région.

Les Œuvres de l’Hôtel-Dieu Saint-Joseph Inc. (de 1998 à 2013)
La  direction  de cette œuvre est assurée par une directrice laïque sous l’autorité d’un conseil d’administration formé de laïques et de religieuses.
Le 19 mars 2013 la responsabilité de l’œuvre a été transférée à Santé Catholique Internationale . Le 8 décembre 2013 la Congrégation  a  transféré la propriété ( terrains et Immeubles) à l’œuvre de l’Hôtel-Dieu.
En 2011 une importante rénovation  a permis  de transformer l’aile Le Royer afin d’y accueillir des résidents de type 3 b ( nécessitant  des soins) des résidents de type 2, personnes nécessitant une aide. Le dernier étage est occupé par les RHSJ autonomes. L’aile des sœurs ayant été démolie en 2013.
Au rez-de-chaussée se situe le local des archives avec un espace d’exposition, la Fondation de l’Hôtel-Dieu et une pré-maternelle organisée et gérée par des laïcs.

Foyer Saint-Joseph (de 1996 à 2013)
En mars 1976, les résidants âgés et malades sont transférés de l’Hôtel-Dieu au sanatorium rénové et renommé foyer Saint-Joseph. Le ministère de la Santé soutient financièrement le foyer où sont admises 120 personnes ayant besoin de soins de longue durée. Les Hospitalières de Saint-Joseph, propriétaires de l’édifice, administrent le foyer avec l’aide du conseil des laïques de la région.
Plusieurs sœurs des résidences de la communauté de l’Hôtel-Dieu et des résidences Jeanne-Mance et Maillet ont travaillé au foyer jusqu’en 2002 jusqu'à l'arrivée d'une directrice laïque. Le foyer Saint-Joseph fait partie du groupe Santé Catholique Internationale depuis novembre 2001.

Miramichi, Nouveau-Brunswick
(1869-2013)


Miramichi est le nom de la nouvelle ville issue de la fusion de Chatham-Newcastle. Les Hospitalières arrivent de Montréal à Chatham en 1869 pour s’occuper du soin des malades et ouvrir un orphelinat. Il s’agit des sœurs Louise Davignon, Saint-Louis, Helen McCurty et Vitaline Léveillé. Les RHSJ assurent 127 ans de service auprès des malades dans la région de Miramichi. En 1996 l’Hôtel-Dieu disparaît à la suite de la construction d’un hôpital régional à Miramichi.
En 1871, les RHSJ fondent aussi une école, la St. Michael’s Academy, dont la première directrice sera sœur Césarine Raymond. Les sœurs y resteront jusqu’en 1969. En 1949 le vieux pensionnat de St. Michael’s Academy est rénové et devient une résidence pour personnes âgées.
En 1975 les résidants du Mont Saint-Joseph déménagent dans un édifice moderne.
En 2006, est ouvert un autre édifice pour personnes en perte d’autonomie. Jusqu’en 2009, trois Hospitalières résideront dans celui-ci. Ce foyer est membre du groupe Santé Catholique Internationale, dont le siège est à Miramichi.

Campbellton, Nouveau-Brunswick
(1888-2004)


Monseigneur James Rogers, évêque de Chatham, et le curé de Campbellton demandent aux RHSJ de Montréal de former la jeunesse par l’éducation.
Mère Gendron, la première supérieure, avec deux compagnes arrivent en septembre 1888; deux sœurs de Chatham se joignent à elles. Elles s’installent dans un hangar transformé en école où s’entassent 40 garçons et filles plus 2 sœurs enseignantes.

Le soin des malades est aussi une priorité pour elles. Dès le début, l’installation de l'Hôtel-Dieu et des hôpitaux qui suivirent fut une longue série d’épreuves : le manque d’espace, deux incendies, la guerre 1914-1918, la grippe espagnole, le soin des malades sous les tentes; autant de difficultés qui n’ont cependant pas empêché les sœurs d’avoir un Hôtel-Dieu moderne en 1958; hôpital qui reçoit l’agrément du « American College of Surgeons » jusqu’en 1959.

Si l’Hôtel-Dieu était un centre médical de renom on le doit à l’excellence de l’équipe des médecins. Cependant le prodigieux essor de l’hôpital est l’œuvre d’une Hospitalière exceptionnelle, sœur Léa Audet. L’Hôtel-Dieu de Campbellton devient propriété du gouvernement en 1972.
La grippe espagnole et les incendies ont obligé les sœurs à abandonner l’enseignement de la jeunesse. Cependant c’est là que s’ouvrit la première école d’infirmières pour francophones au Nouveau-Brunswick. Sœur Belle-Isle en fut la première directrice, puis fut remplacée par sœur Campion et sœur Carroll reconnue pour sa compétence et son rôle de premier plan dans le développement des soins hospitaliers modernes.
De 1922 à 1975, 830 infirmières et 200 auxiliaires ont reçu leurs diplômes. Les Hospitalières sont parties de Campbellton en 2004.

Edmundston, Nouveau-Brunswick
(1946-1972)


Sœur Anne-Marie Dionne et 18 autres religieuses forment la première communauté et assurent l’administration du nouvel hôpital, offrant leur service gratuitement.

En 1949 on forme un conseil d’aviseurs. Quand le régime universel d’assurance-hospitalisation est implanté en 1959, le ministère de la Santé assume la responsabilité financière. En 1966, les religieuses confient l’administration à un directeur général laïc.

Le 31 décembre 1972 a lieu le transfert de la propriété et l’administration de l’hôpital au gouvernement provincial.

Dalhousie, Nouveau-Brunswick
(1946-1948)


C’est à la demande du curé Godbout de Dalhousie que les RHSJ de Campbellton acceptent de prendre charge un hôpital à Dalhousie.

Le 18 mai 1946 sœurs Albertine Richard, directrice, Suzanne Léger, Marie-de-Lourdes (Toussaint) et Marie-de-la-Ferre (Ernestine Richard) ouvrent un Hôtel-Dieu temporaire de 50 lits, avec un plan de construction pour un hôpital de 100 lits.

En 1947, Rome refuse d’accorder l'autorisation pour la construction de l'hôpital. La communauté de Campbellton se voit dans l’impossibilité de financer le projet; on décide donc de se retirer et de céder la place aux Filles de Jésus.
Les RHSJ partent de Dalhousie le 15 août 1948.

Saint-Quentin, Nouveau-Brunswick
(1947-2010)


Les paroissiens de Saint-Quentin voulaient se doter d’un hôpital: Mlle Rioux est engagée comme surintendante pour un hôpital de 11 lits : en avril 1947 les premiers patients sont admis. Le curé, monseigneur Eudore Martin s’adresse aux RHSJ pour prendre l’hôpital en charge. Sœurs Séguin (LeBlanc), Célestine Allard et Ste-Élisabeth (Thériault) reçoivent 30 patients dans le nouvel Hôtel-Dieu.

Ce premier hôpital, malgré les agrandissements et rénovations, ne pouvait remplir les fonctions d’un hôpital moderne. Après beaucoup de négociations et de recherches de fonds, un nouvel Hôtel-Dieu ouvre ses portes en novembre 1963.

L’ancien édifice est transformé en résidence pour religieuses et sera démoli pour faire place à une petite résidence où les RHSJ ont travaillé en pastorale de la santé jusqu’en 2010.

Lamèque, Nouveau-Brunswick
(1949-1972)


L’Hôtel-Dieu de Lamèque doit sa réalisation au curé, l’abbé Morin, qui offre son presbytère et surtout à Mère La Dauversière (Sormany) qui est fort heureuse d’implanter sa communauté dans son milieu natal.

Les trois premières religieuses furent soeurs Ste-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus (Alfréda Haché), Madeleine Roy et Marie-de-Jésus (Bernadette Haché). Elles arrivent à Lamèque en plein hiver, le 2 février 1949, sur une île qui n'est pas reliée à la terre ferme.
En 1960, sœur Albertine Allain y est directrice, avec la responsabilité de veiller à la construction d’un hôpital, dont les portes s’ouvriront le 4 août 1963.
Lorsque les Hospitalières quittent l’Hôtel-Dieu de Lamèque en 1972, le gouvernement en prend la direction et la propriété.

Caraquet, Nouveau-Brunswick
(1963-1987)


Les demandes pressantes d’un comité d’hommes d’affaires de Caraquet finissent, en 1961, par convaincre les RHSJ de prendre en charge la construction et la direction d’un hôpital de 55 lits dans cette localité.

En mai 1963, la ville de Caraquet accueille chaleureusement les sept fondatrices : sœurs Bernadette Lévesque, Sylvia Poirier, Anita Robichaud, Célestine Allard, Evangéline Savoie, Patricia Ouellet et Elmyre Doucet. L’hôpital est ouvert officiellement le 15 août 1963. Les RHSJ quittent l’hôpital en 1987.

Grand-Sault, Nouveau-Brunswick
(1964-1985)


Quand le besoin d’un hôpital moderne se fit sentir à Grand-Sault, une «Compagnie de l’Hôpital Général» se forme et entame les négociations avec les RHSJ. Celles-ci ne veulent pas devenir propriétaires de cet hôpital; cependant, elles en acceptent l’administration.
Le 2 janvier 1964, sœur Berthe Arseneau, directrice, sœurs Aurore Gallant, Gemma Mazerolle, Béatrice Pelletier et Lucie Grant se mettent à l’œuvre pour l’ouverture officielle du nouvel hôpital qui a lieu le 7 juin 1964. Une résidence est mise à la disposition des sœurs.
Avec l’arrivée d’une directrice laïque et à cause du nombre décroissant des sœurs, celles-ci quittent Grand-Sault le 12 juillet 1985.

Brantville, Nouveau-Brunswick
(1974-2005)


En 1973, en réponse aux appels qui nous invitent à favoriser les endroits démunis de témoignage religieux et de services professionnels, les RHSJ optent pour Brantville comme terrain d’apostolat. Elles désirent y être une présence auprès des personnes en les aidant dans différents domaines.
Le 24 août 1974, sœurs Georgina Mallet, supérieure, Noëlla Ferguson, Ernestine LaPlante et Rachel Thériault arrivent à ce petit village éloigné des grands centres. Les sœurs se prêtent aux multiples services nécessaires à la vie de la population : animation pastorale, visites à domicile, liturgie, école maternelle, etc.
En 1979, un Comité de justice sociale est mis sur pieds pour informer les personnes sur les programmes gouvernementaux. A cet effet, la Congrégation engage monsieur Claude Snow qui s'y dévouera jusqu’en 1982.
Les sœurs ont continué d'« incarner la tendresse et la compassion du Christ auprès des pauvres et des plus démunis ». En 2005, la population locale est capable de se prendre en main et les sœurs peuvent quitter Brantville.

Sainte-Rose, Nouveau-Brunswick
(1999-2002)


Père Edmond Richard, curé de Pont-Landry et Sainte-Rose, demande des RHSJ pour continuer l’œuvre des Filles Marie-de-l’Assomption qui quittent la paroisse. Elles ont pour mandat de préparer les laïcs à se prendre en mains, alors qu’il n’y a plus de prêtre résidant.
Sœurs Rachel Thériault, Rolande Dugas et Yvonne Leclerc arrivent le 15 août 1999. Elles travaillent à consolider les comités de gestion, de pastorale et de catéchèse, elles forment des multiplicateurs.
En 2002, les sœurs jugent avoir accompli leur mandat et quittent Sainte-Rose.