INSERTIONS D'HIER AU QUÉBEC

Arthabaska (1884 - 2014)

Hôtel-Dieu Saint-Joseph (1884-1998)

L’incorporation l’Hôtel-Dieu de Saint-Joseph d’Arthabaska est obtenue le 4 mai 1885, mais ce n’est qu’en 1906 que la construction d’un édifice ayant statut d’hôpital d’une capacité de 120 lits, est entreprise; l’ouverture officielle a lieu en juin 1908.
Des agrandissements successifs porteront à 190 le nombre de lits vers 1930. Une nouvelle aile construite en 1923 abrite une centaine d’enfants jusqu’à 1943, année de leur transfert à l’orphelinat diocésain de Nicolet.
En 1953, les RHSJ ouvrent une école d’infirmières où 555 diplômes seront décernés jusqu’à 1972, année du transfert de l’école au Collège d’enseignement général et professionnel (CEGEP) de Victoriaville.
En 1960, la capacité en lits de l’Hôtel-Dieu ne pouvant suffire à la demande croissante et de plus en plus spécialisée, un nouvel hôpital de 300 lits est construit sur le site de l’ancien établissement. En 1998, la congrégation des RHSJ cède l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska au gouvernement provincial.

Ermitage Saint-Joseph (1952-1977) - Victoriaville
En mai 1951, les RHSJ acquièrent du gouvernement provincial l’immeuble de l’ancien collège des Frères du Sacré-Cœur de Victoriaville, conformément à un arrêt ministériel qui en décrète la vente pour un dollar 
(1,00$). Les travaux de réfection de l’édifice sont terminés au début de décembre 1952 et les 85 personnes âgées de l’Hôtel-Dieu, logées depuis 1943 dans l’ex-orphelinat, trouvent une demeure permanente à l’Ermitage Saint-Joseph. Douze sœurs d’Arthabaska les y accompagnent; elles assurent la gestion de cette œuvre jusqu’en 1977 alors que l’Ermitage est cédé au gouvernement provincial.

Résidence d’Arthabaska (1993 - )
Un programme d’Accès-Logis permet de partager avec les personnes moins bien nanties, en appliquant à un certain nombre d’unités, le supplément au loyer offert par le gouvernement provincial. La mission de Résidence d’Arthabaska s’inscrit dans la tradition des RHSJ au service de la population des Bois-Francs depuis 1884 par le soin des personnes âgées et des malades.

L’Hôpital Saint-Patrice, Montréal, Québec
(1852-1860)


À la demande de monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal, les Hospitalières décident, le 26 avril 1852, d’acheter l'édifice Collège Baptiste et de le transformer en hôpital pour soigner les Irlandais catholiques qui souffraient de discrimination sectaire.

Situé rue Guy, dans l’ouest de la ville, il peut recevoir une soixantaine de malades. Sœur Catherine Lacroix, supérieure, et cinq compagnes quittent l’Hôtel-Dieu le 21 juin 1852 pour cette fondation.

Des difficultés administratives, le rôle du Comité de régie formé de prêtres irlandais et l’abandon de leur soutien financier incitent les Hospitalières à quitter l’hôpital Saint-Patrice en 1860 et à le vendre à la congrégation de Notre-Dame. Les malades irlandais occupent les salles de Saint-Patrice et Sainte-Brigitte dans le nouvel Hôtel-Dieu de l’avenue des Pins (1861). Quant aux sœurs, elles ne forment qu’une communauté à l’Hôtel-Dieu.

St. Mary’s Hospital, Montréal, Québec
(1924-1930)


Depuis 1908, sœur Helen Morrissey, RHSJ issue d’une famille irlandaise, pharmacienne à l’Hôtel-Dieu de Montréal, songe à fonder un hôpital pour soigner les malades de langue anglaise. En 1924, avec la permission de monseigneur Georges Gauthier, archevêque de Montréal, de sa supérieure, mère Le Royer, et l’appui de généreux donateurs, elle quitte l’Hôtel-Dieu pour fonder le St. Mary’s Hospital (50 lits) dans la résidence de Sir Thomas Shaughnessy. Elle fait appel aux sœurs de l’Hôtel-Dieu de Cornwall, de Kingston et de Chicago pour la seconder dans l’œuvre hospitalière. La communauté accueille des novices. Une école pour la formation d’infirmières est ouverte. En 1930, suite à des difficultés administratives, sœur Morrissey revient à l’Hôtel-Dieu. L’hôpital est confié à une autre communauté. C’est le premier hôpital anglais catholique du Québec.

Sorel, Québec
 (1944-1998)


La population de Sorel voulait se doter d’un hôpital moderne; une demande est faite aux Sœurs Grises qui ne peuvent accepter. Suivant le conseil de monseigneur Douville, les promoteurs sorelois frappent à la porte des RHSJ de Montréal et d’Arthabaska où ils essuient un double refus. Mandaté par les promoteurs de l’hôpital et sur l’avis de monseigneur Leblanc évêque de Bathurst, M. Ludger Simard s'adresse à l’hôtel-Dieu de Campbellton.

Intéressées à ce projet, après l’étude des plans, les sœurs Berthe Arseneau et Léa Audet, acceptent la fondation  d’un hôpital à Sorel et sœur Léa Audet en est la première administratrice. Le 6 novembre 1944 a lieu la bénédiction du terrain, don des Pères Franciscains, et les travaux de construction sont complétés en 1948.

En 1954, une école d’auxiliaires en nursing est fondée à l’Hôtel-Dieu de Sorel, école qui sera remplacée par une école d’infirmières de 1967 à 1972.
La dernière Hospitalière, sœur Simone Cournoyer, quittera l’hôpital en juin 1998. L’Hôtel-Dieu de Sorel passe au gouvernement et en 2008 il devient un Centre de santé et de services sociaux.

Saint-Jérôme
(1947-1976)


En 1947, les RHSJ de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska acceptent d’ouvrir un hôpital à Saint-Jérôme. Les premiers patients sont admis en 1950. En 1958 une école d’infirmières est créée. En janvier 1969 monsieur Gaétan Bellemare devient le premier directeur général. En 1976 les dernières RHSJ quittent Saint-Jérôme. Jusqu’en 2002, deux Hospitalières seront impliquées dans le Conseil d’administration.

Maison provinciale Ville-Marie, Montréal, Québec
(1953-1999)


Sœur Germaine Lafond, supérieure provinciale, nommée en 1953, et deux conseillères quittent la maison mère en 1956 pour une demeure provisoire sur le chemin de la Côte Sainte-Catherine. En 1958, le conseil provincial s’installe dans une maison nouvellement construite sur la même rue, au 2450.

La supérieure provinciale, un membre de son conseil ou une sœur assume, au cours des ans, la responsabilité de la communauté. En 1970, un sous-groupe se forme composé d’étudiantes et de missionnaires en congé. Sœur Marguerite Mercier est animatrice du groupe jusqu’en 1974. Des soeurs de ce groupe iront former une communauté à la résidence Marie-Morin (voir çi-bas). La maison provinciale, depuis son ouverture, a accueilli des sœurs étudiantes de la congrégation et de différentes congrégations. La communauté se définit comme une communauté de soutien au conseil provincial et communauté d’accueil.

En 1999, dans le processus de relocalisation de l’administration générale, de l’avenue Canterbury à la maison provinciale, les sœurs de la communauté de la maison provinciale iront habiter la résidence de l’avenue Canterbury. La maison provinciale devient la maison générale.

En 2007, l’administration générale étant relocalisée au 4e étage de la maison mère et de la résidence Marie-de-la-Ferre, la maison générale est vendue à l’Institut Notre-Dame-du-Bon-Conseil de Montréal.

Résidence Marie-Morin, Montréal, Québec
(1974 - 2007)


La bâtisse, près de la maison mère, construite en 1861, appelée aujourd’hui «Résidence Marie-Morin» a servi de maison pour le personnel jusqu’en 1962 et portait le nom de «maison des hommes». Rénovée, elle servit de classe (annexe à l’École Lafond) et de logement à des étudiantes durant quatre ans, puis d'hébergement pour étudiantes et travailleuses jusqu’en 1974.

En 1974, la maison subit une nouvelle transformation pour accueillir six Hospitalières de la Province Ville-Marie qui expérimentent une forme de vie communautaire en la fraternité. D’autres petits groupes suivront avec l'objectif de favoriser l’accueil de jeunes étudiantes en cheminement chrétien et vocationnel.

En 1990, sœur Cécile Gagné travaille comme animatrice au Centre vocationnel (aujourd'hui Présence Religieuse Intercommunautaire). De 1991 à 2008, elle assume la direction générale de ce centre, dont l’objectif est d’accompagner tout jeune dans la recherche de sa vocation. Les étudiantes demeurant à la résidence Marie-Morin sont invitées à participer aux activités du Centre.
De 2007 à 2009, la résidence accueille des sœurs en visite à Montréal.

Aujourd’hui la maison est habitée par des étudiantes de l’IFHIM.

Le Manoir Grand Moulin Inc., Deux-Montagnes, Québec
(1977 – 1981)


Le centre d’accueil pour résidants en hébergement ou en logement est constitué de quarante chambres individuelles bien aménagées et une vingtaine de logements situés à  quelques minutes de la gare des Deux-Montagnes. Les Hospitalières de Saint-Joseph sont demandées pour en prendre la gestion. En 1977, sœur Thérèse Trottier est nommée directrice générale, poste aux multiples activités : administration, admission, sélection des résidents, personnel, etc. Du personnel laïc la seconde. En 1978, une infirmerie de six lits est organisée ainsi que le bureau des soins infirmiers. Le site du manoir recèle les beautés de la nature et le paysage est splendide. Tout concourt à bien vieillir.

Avec sœur Trottier, deux ou trois sœurs forment une communauté logée dans un établissement «Le Boisé» à quinze minutes de marche du manoir. Les problèmes de santé de sœur Trottier et de ses compagnes les obligent à quitter le Manoir en 1981.

Résidence Saint-Urbain, Montréal, Québec
(1980 – 1993)


À l’été 1978, avec le projet de rénovation des propriétés des Hospitalières de Saint-Joseph sur la rue Saint-Urbain, naissait la possibilité d’une communauté avec une préoccupation de seconde évangélisation.
Suite à des échanges, une coopérative d’habitation dont les Hospitalières sont propriétaires prend forme et trois sœurs s’installent dans un logement en 1980. Soeur Éliane Pépin est supérieure de cette communauté.
La coopérative a pour but de promouvoir la justice sociale en favorisant l’entraide, la prise en charge et la solidarité et vise à offrir à des personnes à faibles revenus un logement à prix modique.
Les sœurs font partie de la coopérative jusqu’en 1993; date à laquelle celle-ci est vendue à ses membres qui poursuivent les mêmes objectifs.

Résidence Sainte-Famille, Montréal, Québec
(1987 – 1992)


En 1985, sœur Gemma Pednault œuvre à «La Maison des Amis du Plateau Mont-Royal Inc.», un lieu où des personnes en difficulté sont accueillies et assistées, et elle en assure la direction générale. Cette maison est une initiative et une œuvre de la paroisse de l’Immaculée-Conception, dont Pierre Côté, s.j., est le curé. Six jours par semaine, l’après-midi, la «maison» reçoit soixante, quatre-vingt-dix jusqu’à cent vingt hommes et femmes, esseulés, chambreurs, itinérants, assistés sociaux, toxicomanes, ex-psychiatrisés. C’est un lieu d’appartenance pour les exclus de la société. La «Maison» est en lien avec les services communautaires du quartier.

Sœur Pednault favorise la formation et l’insertion des assistés sociaux en milieu de travail par des programmes : personnel de cuisine, entretien ménager, secrétariat, friperie, magasin général et animation sociale. La friperie et le magasin général aident à l’autofinancement de l’œuvre. Bénévoles et donateurs, dont la congrégation, soutiennent la «Maison des Amis».

En 1987 et à la demande de sœur Pednault, une communauté composée de trois Hospitalières avec sœur Thérèse Robert comme supérieure, s’insère dans le quartier. Cette communauté est dissoute en 1992. À la fin de l’année 1999, sœur Pednault passe le flambeau du service à son assistant, criminologue de formation, mais elle demeure active à la corporation.

Du Québec vers l’Ouest canadien

Barrhead, Alberta
(1940 - 1947)


En 1940, avec l’autorisation de l’Archevêque d’Edmonton, trois RHSJ de Chatham, Nouveau Brunswick, Sœurs Gertrude Delaney (Borden), Caroline Kenny et Mary Veronica Doran, arrivèrent à Barrhead, Alberta, quelques 150 km au nord-ouest d’Edmonton pour ouvrir le petit hôpital St. Joseph de 30 lits. Les sœurs œuvrèrent pendant sept ans puis furent rappelées à Chatham où leurs services étaient requis. Les Sœurs de St. Joseph de Pembroke, Ontario assurèrent l’administration de l’hôpital.

Whitelaw, Alberta
(1950 - 1979)


À la demande de la population de Whitelaw qui voulait un hôpital catholique, les autorités religieuses du diocèse de Grouard commencèrent des négociations avec des communautés religieuses. Les RHSJ de l’Hôtel-Dieu de Windsor, acquiescèrent à leur demande et trois sœurs arrivèrent à Whitelaw le 15 mars 1950. Par contre, le ministre de la Santé, qui n’avait pas été consulté, ne voyait pas la nécessité d’un hôpital neuf. Les sœurs ont obtenu la permission de ne construire qu’un hospice de 40 lits pour aînés et patients chroniques. 27 sœurs ont travaillé dans cette mission jusqu’à sa fermeture due au manque de relève, en 1978.

McLennan, Alberta
(1967 - 1982)


À la demande de monseigneur Henri Routhier du diocèse de Grouard, quatre RHSJ arrivèrent à McLennan le 22 novembre 1967, pour prendre en charge le foyer Notre-Dame-du-Lac Nursing Home, propriété du diocèse. Douze sœurs ont travaillé dans ce foyer de soins jusqu’à sa fermeture en mars 1982.

Du Québec vers l’Afrique

BÉNIN (Dahomey), Afrique de l'ouest
(1956-1997)


Le 12 février 1955, l’abbé Henri Petit, s.m.a., attaché à la délégation apostolique d’Afrique française, fait à la communauté de la maison mère un exposé sur l’évangélisation des peuples. Cette conférence favorise l’éveil missionnaire pour ce lointain continent. À l’appel pressant de la Délégation apostolique d’Afrique occidentale française demandant des missionnaires, la Congrégation répond par l’ouverture d’une mission en Afrique. C’est sous l’égide du Généralat d’Amérique (1953) qu’est acceptée, le 29 juin 1955, la mission en terre africaine, à Porto-Novo au Dahomey. Le 15 février 1956 arrivent, à Porto-Novo, six Hospitalières sous la direction de Sœur Claire Trudel. Elles travailleront dans les divers services de l’hôpital gouvernemental de Porto-Novo. Elles aident les pauvres et s’impliquent dans le domaine de l’éducation sanitaire. Les sœurs quittent l’hôpital en 1979. Vingt-six sœurs y ont œuvré dans le service aux malades marqué du sceau de la charité.

En 1958, à l’initiative du père Louis Aiguilhon, s.m.a., monseigneur Chopard-Lallier, vicaire apostolique de Parakou demande des sœurs pour la mission au nord du Dahomey. Sœur Cécile Branchaud, supérieure et une compagne se rendent, en 1960, à Badjoudè (Dompago) pour ouvrir un dispensaire, une maternité et travailler à la promotion de la femme. Cette nouvelle mission permet des échanges avec les sœurs de Porto-Novo. Les Hospitalières quittent la mission de Badjoudè en 1985. Une communauté colombienne, les Sœurs Missionnaires de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, prend la relève.

En 1971, le projet rêvé par le père Yves Calvez, s.m.a. et le chef du village de Chabicouma, M. Patara, se réalise. Une petite communauté de trois Hospitalières dont sœur Claire Monarque, supérieure, y est installée. Les sœurs ouvrent une maternité, un dispensaire et un centre de couture. Elles travaillent à la promotion de la femme. Les sœurs remettent cette œuvre à une communauté béninoise; les Oblates catéchistes petites servantes des pauvres en 1997. La mission a vu, depuis sa fondation, quatorze Hospitalières qui se sont passé le flambeau de la tendresse et de la compassion.