Marie de la Ferre

Vendredi de la première semaine de l’Avent
4 décembre 2015 – La Flèche

Guérison : L’Évangile nous donne à contempler une nouvelle fois ce matin le Christ médecin, celui qui va à la rencontre des malades et des pécheurs pour les guérir, les sauver. Dieu nous rejoint dans nos pauvretés pour les transformer en lieu de sa présence. N’ayons pas peur alors de confier nos malades et de nous confier nous-mêmes, pauvres pécheurs, comme dit le Je vous salue Marie, de confier nos malades, de nous confier au Seigneur Jésus dans une humble prière.

Foi : Jésus nous montre qu’il ne doit pas être confondu avec un magicien ou même un médecin terrestre. Jésus ne laisse aucun doute sur la cause des guérisons. Ce n’est pas une formule ni un geste, ni un pouvoir ou un breuvage, ce quoi sauve, c’est la foi.

Ainsi, rappelons-nous aussi que si l’œuvre de la vénérable Marie de la Ferre est si louable par tant de bien apporté aux malades depuis des siècles, le cœur de son engagement fut bien sa foi et non une simple philanthropie. Toute jeune, elle dira avec fermeté : «je veux voir et connaître le Dieu des chrétiens». Sa mère l’éduquera dans la foi et souvent elles iront ensemble prier la Vierge Marie dans l’église de Roiffé. Plus tard, lorsqu’elle logera chez sa tante, pendant 16 ans, on rapporte qu’elle des retirait chaque jour pour faire oraison et que sa grande dévotion au Saint-Sacrement lui obtint de son confesseur la possibilité de communier presque tous les jours.

Voilà un exemple qui nous est cher, mais qui rejoint la vie de tant de saints et de saintes. Le service de Jésus Christ dans la personne des pauvres et des malades se prépare, se nourrit, se fortifie, non dans des prouesses médicales ou magiques, mais dans le cœur à cœur avec Dieu, dans une foi humble et fidèle.

Silence : Voilà pourquoi le Seigneur Jésus invite au silence. Il ne veut pas être confondu avec un thaumaturge, mais veut que dans la relecture de ces miracles, dans le silence de notre cœur, notre foi s’éveille et s’émerveille devant la grandeur et la bonté de Dieu. Oui, le Seigneur nous envoie prêcher jusqu’aux limites de la terre. Mais un tel apostolat n’est possible que s’il est profondément ancré dans un esprit de contemplation.

Guérison, foi, silence : que tous les malades que nous croisons nous aident à mieux rencontrer le Seigneur, à mieux l’aimer et le servir. Sachons faire silence pour savoir entendre les pas du vrai médecin. Amen.

Marc Génard
Vicaire à Saint Thomas