Vivre sa vocation aujourd'hui

Dans le contexte d’aujourd’hui, est-ce plus difficile de répondre à l’appel du Christ  et de rester fidèle?

Santa Elizabeth PUJOL DIAZ  est âgée de 23 ans. Elizabeth est dominicaine, graphiste et est actuellement postulante chez les RHSJ à Lima au Pérou. Elizabeth a eu beaucoup d’engagements au niveau des jeunes de sa paroisse. Elle a participé aux JMJ de Rio en tant que déléguée diocésaine.


En regardant la question, en lien avec ce que cela signifiait pour les premiers chrétiens, je considère que ce n’est pas plus difficile. Comme au début, l’appel du Christ suppose le même renoncement à soi, porter sa croix,  le suivre où il veut que nous allions.

Sont différentes, les façons dont nous expérimentons ces renoncements et la manière de nous mettre à sa suite mais, la difficulté n’est pas plus grande. L’être humain a les mêmes besoins fondamentaux et la même inquiétude existentielle. Qui suis-je? D’où je viens? Où je vais?

Répondre  à l’appel, c’est aller à contre-courant de ce que nous offre la consommation, le pouvoir, les richesses et le plaisir désordonné.
D’autre part, la difficulté est plus grande dans la recherche de la vocation/l’écoute de l’appel. Sans cela, il n’y a ni réponse, ni fidélité. Après tout, c’est difficile mais à la fois possible et source de plénitude.


Alexia CHAVEZ DURAND a 39 ans. Elle est en communauté depuis 2001, est diplômée en techniques infirmières, a exercé dans une clinique de Lima, puis a suivi une formation  de trois ans à l’IFHIM (Montréal).
Elle est actuellement responsable des postulantes et accompagnatrice dans une garderie d’enfants, à Lima. Elle est aussi très engagée dans la pastorale jeunesse.


Il y a plus de 10 ans, j’ai répondu OUI à l’appel du Seigneur. Je sens que ce OUI est de chaque jour, dans des gestes concrets et en cohérence avec ma vie.

Dans le contexte d’aujourd’hui, répondre à l’appel demande de croire réellement que la vie est possible dans une vie consacrée et que la Vie que Jésus propose est en abondance. Ce qui est difficile, c’est de croire que l’Amour est possible alors que partout dans le monde éclate la violence, la guerre, l’individualisme, le matérialisme. Que souvent le profit, l’argent sont des valeurs dominantes ...

Mais, faire l’expérience du Christ, dans ma vie, jour après jour, c’est ce qui me garde fidèle, c’est le chemin à travers lequel j’essaie d’aimer comme Jésus nous a aimé.
La grâce me vient de Lui mais, mon engagement est une décision que je prends au quotidien pour vivre ma vie de consacrée.